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samedi 12 octobre 2013

Jean O'Cottrell et le théâtre post-élisabéthain


De Cyril Tourneur (1575  1626)

 

Le Duc                     :    Vieux monarque libidineux

La Duchesse           :    Seconde épouse du Duc, mère de 3 enfants

Lussurioso             :    Le fils du premier mariage du Duc, prince héritier (Luxurieux)

Spurio                     :    Le bâtard du Duc (Faux jeton)

Ambitioso               :    Le fils aîné de la Duchesse (Ambitieux)

Supervacuo            :    Le fils cadet de la Duchesse (Plusquevide)

Junior                      :    Le dernier fils de la Duchesse (Benjamin)

Vendice                   :    Notre héros (Vengeur) alias Piato, quand il est au service du prince

Hippolito                 :    Frère de Vendice (Hyppolite)

Castiza                    :    Sœur de Vendice et d’Hippolito (Chaste)

Gratiana                  :    Mère de Vendice, Hippolito et Castiza (Gracieuse)

Antonio                   :    Vénérable vieux seigneur (Antoine)

Piero                        :    Ami d’Antonio et conjuré (Pierre)

Gentilhomme 1       :             id.

Gentilhomme 2       :             id.

Aristocrate 1           :    Noble de la suite de Lussurioso

Aristocrate 2           :             id.

Nencio                     :    Homme de main du duché (Lolo ou Vinvin, de Laurent ou de Vincent)

Sordido                   :             id.                             (Sordide)

Dondolo                  :    Serviteur de Castiza (Balancelle)

Un noble                 :    de la suite du Duc

Le geôlier                :    Sans commentaire

Garde 1                   :             id.

Garde 2                   :             id.

Le bourreau            :             id.

Le laquais               :    de Spurio

Le Juge                   :    comme son nom l’indique

Un seigneur            :    de la suite d’Ambitioso

 

Les doublons sont porteurs de sens latents.

Même si costumes et postiches parviennent à éviter toute confusion, le spectateur perçoit toujours que le même acteur joue plusieurs rôles et cela chemine dans son imaginaire. Les troupes de l'époque Élisabéthaine les pratiquaient et, en ces temps de vaches maigres théâtrales, l'économie qui en découle n'est pas négligeable. En outre, il est toujours plus gratifiant de ne pas être cantonné à un seul rôle, surtout quand il est "petit".

Grâce à des liaisons musicales, à des changements de lieux spectaculaires, et de costumes astucieux, (et un peu de maîtrise vocale pour modifier son timbre), il me semble que les doublons suivants pourraient être pratiqués.

On exclue Vendice (qui déjà joue de par son rôle deux, voire trois caractères) et Lussurioso.

Seraient joués par la même actrice ou le même acteur : ♦Le Duc et Antonio♦ ♦La Duchesse, Gratiana, le cadavre de l'épouse d'Antonio et l'un des vengeurs de la 1ère mascarade♦ ♦Castiza, Junior, le seigneur et le laquais♦ ♦Hippolito et le bourreau♦ ♦Ambitioso et le 1er gentilhomme♦ ♦Supervacuo et le 2ème gentilhomme♦ ♦Spurio et le geôlier♦ ♦Piero, le juge, le noble, un serviteur portant une torche au tout début et l'un des vengeurs de la 1ère mascarade♦ ♦Le 1er aristocrate, un serviteur portant une torche au tout début, Dondolo et le 1er garde♦ ♦Le 2ème aristocrate, un serviteur portant une torche au tout début et le 2ème garde♦  Pour Nencio et Sordido, il faudra utiliser deux machinistes.

On arrive à une distribution de 12 interprètes (+ les deux techniciens), pour 27 personnages au lieu de 32. Puisque que j'ai réduit la suite de Lussurioso à deux aristocrates ; les juges, les nobles du Duc et les laquais de Spurio, à un seul, à chaque fois. Et j'ai remplacé l'un des gardes par le bourreau (dont la capuche est bien pratique…) et mis deux de leurs répliques dans la bouche du geôlier.

Même si dans cette traduction, je me suis efforcé d'être fidèle à la lettre et de résoudre tous les casse-tête (que représentent maints passages, à double sens ou à connotations particulières à l'époque), je crois que l'on peut alléger le texte, pour accélérer encore la rapidité des rebondissements (qui, avec son verbe flamboyant, est sans doute la plus grande qualité de La tragédie du vengeur). Je propose donc, parfois avec regret, quelques coupes en les grisant. Mais on peut, bien sûr, en rétablir certaines ou en choisir d'autres. 

 

 

La tragédie du vengeur - Texte :

Vengeur .pdf