Jean O'Cottrell - Mot-clé - VerlaineSite officiel2024-03-12T18:49:50+00:00Jean O'Cottrellurn:md5:04aa5694b5f984e1f757d099f8e61109DotclearSpectacle en préparation : Verlaine, tout l'amour qui soiturn:md5:e0969e451b966c4f1f8d42f1c35847ec2020-07-30T18:06:00+01:002022-01-17T16:52:33+00:00Jean O'CottrellD'un Acteur, l'AutreChopinFerréMathildePauvre LélianRimbaudVerlaine <p><img alt="" class="media" src="http://jeanoc.org/public/affiches/.Verlaine_Affiche_Visuel_pour_le_site__Large__m.jpg" style="margin: 0 auto; display: table;" /></p>
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<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 12pt;"><img alt="" class="media" src="http://jeanoc.org/public/illustrations/.mysta2__Large_2__m.jpg" style="float: left; margin: 0 1em 1em 0;" /></span><span style="line-height:normal"><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 12pt;">J. B. Pontalis imagina en 1989 une collection littéraire : </span><b style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 12pt;"><i>L'un et l'autre</i></b><i style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 12pt;">.</i><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 12pt;"> Il en proposait comme définition : </span><i style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 12pt;">les vies des autres telles que la mémoire des uns les invente</i><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 12pt;">. C'est une démarche analogue qui, après une libre adaptation du Qohélèt (plus connu sous le nom de l'Ecclésiaste), conduisit </span><b style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 12pt;"><i>D’un Acteur, l’Autre</i></b><span style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 12pt;"> à se <span style="line-height:1;">confronter avec Van Gogh.</span></span></span></p>
<p class="CxSpMiddle" style="margin-bottom:.0001pt; text-align:justify"><span style="line-height:normal"><span style="line-height:1;"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Dans </span></span></span><span style="font-size:18.0pt"><span style="font-family:"Brush Script""><span style="line-height:1;">To</span>ut est fumée, du vent !,</span></span> <span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">en nous rappelant que nous ne faisons que passer (seul l'Éternel était, est et sera), Qohélèt sape joyeusement nos illusions et chante un hymne à l'amitié, aux amours paisibles, au boire et au manger, bref, à une jouissance tempérée et tranquille. Loin d'être pessimiste, son propos, qu'il adresse à un jeune adolescent, s'avère singulièrement réconfortant en cette époque où il n'est plus question <span style="line-height:1;">que d'ambition, de chacun pour soi et de compétitivité.</span></span></span></span></p>
<p class="CxSpMiddle" style="margin-bottom:.0001pt; text-align:justify"><span style="line-height:normal"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="line-height:1;">Dan</span>s </span></span><span style="font-size:17.0pt"><span style="font-family:"Brush Script"">Van Gogh, autoportrait</span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">, nous voulions parler, comme le dit Artaud, de <i>la bonne santé mentale de Van Gogh</i>. Et, pour ce faire, il nous a suffi de transmettre "sa" parole pour révéler un homme sensible, cultivé, humaniste convaincu et plus que rationnel dans son art, qu'il veut avant tout "consolate<span style="line-height:1;">ur".</span></span></span></span></p>
<p class="CxSpMiddle" style="margin-bottom:.0001pt; text-align:justify"><span style="line-height:normal"><span style="line-height:1;"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Avec</span></span> <span style="font-size:17.0pt"><span style="font-family:"Brush Script"">Verlaine, tout l'amour qui soit</span></span><span style="font-size:18.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">,</span></span> </span><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="line-height:1;">c'est un autre <b><span style="color:red">perdant magnifique</span></b> que nou</span>s voulons évoquer. Dans ces temps assassins où se banalisent l'intolérance, l'égoïsme et la barbarie, il nous semble essentiel de chanter l'amour. Et, s'il est un poète de l'amour, de toutes les amours, c'est bien Verlai<span style="line-height:1;">ne.</span></span></span></span></p>
<p class="CxSpMiddle" style="margin-bottom:.0001pt; text-align:justify"><span style="line-height:normal"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="line-height:1;">À ses débuts, en bon pa</span>rnassien, il prônait l'impassibilité : <i>L'art n'est pas d'éparpiller son âme. Est-elle en marbre ou non, la Vénus de Milo ? </i> Victor Hugo, qui avait apprécié les <i>Poèmes saturniens</i>, lui dit en souriant : "L'impassibilité, vous en reviendrez." Et, de fait, après <i>Les fêtes galantes</i>, Paul ne cessa plus de nous livrer ses états d'âme et de partager ses amours. Et qu'importe si, pour ses amis, ses conquêtes ne méritaient guère tant d'honneur. Les féminines étaient soit des oies blanches, soit de petite vertu, voire vénales. Le génial Rimbaud était un voyou pervers, et Létinois, pas très malin et sournois. En dépit de leur jugement, <b><span style="color:red">Verlaine les a toutes et tous sincèrement aimés</span></b> et portés aux nues de sa po<span style="line-height:1;">ésie.</span></span></span></span></p>
<p class="CxSpMiddle" style="margin-bottom:.0001pt; text-align:justify"><span style="line-height:normal"><span style="line-height:1;"><span style="font-size:17.0pt"><span style="font-family:"Brush Script"">Verlaine, tout l'amour qui soit</span></span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="line-height:1;"> parcourt donc l'existence am</span>oureuse du <i>Pauvre Lélian,</i> au travers de ses poèmes. À part dix-sept vers de Rimbaud, tout y est de Verlaine : de brefs passages de sa correspondance, d'une interview qu'il donna à une revue littéraire, des extraits de <i>Les poètes maudits, </i>de<i> Mes confessions </i>et<i> </i>de<i> Mes prisons</i> mais, <b>avant tout,</b> <b>sa poésie</b>. Et il ne s'agit pas d'un récital de poèmes successifs. Ceux-ci s'entrelacent et l'interprétation se veut la plus parlée, la plus simple possible, comme si le poète nous confiait ses amours. Tout montage induit un point de vue, mais <b><span style="color:red">c'est toujours le pauvre Lélian</span></b><span style="color:red"> <b>qui s'exprime</b></span>. C'est lui qui se raconte, se justifie (parfois avec violence ou mauvaise foi), se lamente ou chante, jusqu'à son dernier souffle, la liberté et <b>l'Amo<span style="line-height:1;">ur</span></b><span style="line-height:1;">.</span></span></span></span></p>
<p class="CxSpMiddle" style="margin-bottom:.0001pt; text-align:justify"><span style="line-height:normal"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="line-height:1;">Et, si no</span>us avons choisi d'écarter ses <i>Invectives,</i> c'est pour faire nôtre son injonction : <i>Fuis du plus loin la Pointe assassine, l'Esprit <span style="line-height:1;">cruel et le Rire impur, qui font pleurer les yeux de l'Azur et tout cet ail de basse cuisine !</span></i></span></span></span></p>
<p class="CxSpMiddle" style="margin-bottom:.0001pt; text-align:justify"><span style="line-height:normal"><span style="line-height:1;"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">Car</span></span> </span><b><i><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="color:red"><span style="line-height:1;">la Bonté, c'</span>est not<span style="line-height:1;">re vie</span></span></span></span></i></b><span style="line-height:1;"><i><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">,<b> </b></span></span></i><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">et<b><i> </i></b><i>de la haine et de l'envie rien ne reste, la mort venue.</i></span></span></span></span></p>
<p class="CxSpMiddle" style="margin-bottom:.0001pt; text-align:justify"><span style="line-height:normal"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="line-height:1;">Cet homme, qui brûla souvent ce q</span>u'il adorait naguère, pour adorer ce qu'il honnissait, ne se départit jamais des principes suivants : <i>L’art tout d’abord doit être et paraître sincère et clair, absolument. L’art, mes enfants, c’est d’être absolument soi-même.<b> </b>Et vive un vers bien simple… simple comme on<span style="line-height:1;"> aime quand on aime vraiment et fort. Car <b><span style="color:red">aimer c’est l’alpha, </span></b>fils,<b><span style="color:red"> et c’est l’oméga</span></b>.</span></i></span></span></span></p>
<p class="CxSpMiddle" style="margin-bottom:.0001pt; text-align:justify"><span style="line-height:normal"><b><i><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="line-height:1;">De la musique encore et toujours </span>!</span></span></i></b><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""> La sienne est particulièrement singulière et reconnaissable entre toutes. Avec des mots pratiquement toujours simples, en se jouant de toutes les règles, en bousculant les normes, en revendiquant toutes les libertés, le poète boiteux renouvelle, avec sa musicalité titubante, toute la poésie et ouvre la voie à bien des successeurs. Quelques années avant lui, un compositeur avait révolutionné de la même façon la musique et particulièrement le piano : <b>Chopin</b>. Lui aussi est apparemment simple, se joue de toutes les conventions et son influence est toujours vivace. Et c'est pourquoi il nous est apparu évident de l'associer à ce <span style="line-height:1;">spectacle.</span></span></span></span></p>
<p class="CxSpMiddle" style="margin-bottom:.0001pt; text-align:justify"><span style="line-height:normal"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="line-height:1;">Quant à <b>Léo Ferré</b>, mélodiste</span> hors pair, le travail fraternel qu'il fit sur les poèmes de Verlaine n'est pas étranger à la passion que nous avons pour l'auteur de <i>Mon rê<span style="line-height:1;">ve familier.</span></i></span></span></span></p>
<p class="CxSpMiddle" style="margin-bottom:.0001pt; text-align:justify"><span style="line-height:normal"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif""><span style="line-height:1;">Pour conclure, laissons la parole à </span><b><span style="line-height:1;">St</span>efan Zweig</b> : </span></span></span><span style="line-height:normal"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Arial","sans-serif"">"<b><span style="color:red">Il était le symbole de l'humanité</span></b> la plus pure, une magnifique force poétique dans un réceptacle fragile… Un de ces insatiables troublés par la violence incompréhensible de leur existence, qui n'en boivent pas moins la souffrance et la félicité d'autrui dans les coupes précieuses d'une noble poésie… Ce besoin de donner sa vie aux autres, aucun poète… ne l'a incarné avec plus de séduction, de compassion et de tragique que Paul Verlaine… <b>Et on ne peut reconnaître la profondeur et la pureté de ses poèmes, leur pleine et entière humanité, qu'en les mettant en rapport avec sa biographie</b>."</span></span></span></p>
<h2 style="text-align: justify;">Texte et mise en scène :</h2>
<h5 style="text-align: justify;"><a href="http://jeanoc.org/public/textes/Verlaine__tout_l_amour_qui_soit.pdf"><span style="color:#3498db;">Verlaine, tout l'amour qui soit.pdf</span></a></h5>
<h2 style="text-align: justify;"><span style="color:null;">Texte et mise en scène sans projection par vidéo-projecteur :</span></h2>
<h5 style="text-align: justify;"><a href="http://jeanoc.org/public/textes/Verlaine__tout_l_amour_qui_soit-version_B.pdf"><span style="color:#3498db;">Verlaine, tout l'amour qui soit-version B.pdf</span></a></h5>
<h5 style="text-align: justify;"><br />
<img alt="" class="media" src="http://jeanoc.org/public/illustrations/.10_-_Verlaine_par_Cazals_m.jpg" style="float: right; margin: 0px 0px 1em 1em; width: 407px; height: 580px;" /></h5>
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<h2>Version audio intégrale de <em><strong>Verlaine, tout l'amour qui soit </strong></em>:</h2>
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<audio controls="" preload="auto"><source src="http://jeanoc.org/public/sons/Verlaine/Verlaine__tout_l_amour_qui_soit.mp3" /></audio>
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<h2>Quelques réflexions :</h2>
<h5><span style="color:#3498db;">De l'incarnation et des partenaires</span></h5>